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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/317

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ou deux ; et, quand le dessus de la terre est très-divisé et nivelé au râteau, on y sème la graine, sur laquelle on répand seulement 2 millimètres de terre très-fine ou du terreau, et on donne un léger bassinage ; on répète ce bassinage deux ou trois fois par jour, si on n’ombre pas avec des paillassons, car il ne faut pas que le dessus de la terre sèche tant que les graines ne sont pas levées, si on veut quelles lèvent toutes promptement ; en moins de 15 jours, tout sera levé ; six semaines après, c’est-à-dire deux mois après le semis, le plant sera bon à être repiqué en pépinière, où il fleurira et produira des coulants, mais on supprimera les uns et les autres à mesure qu’ils se montreront. À la fin de novembre, on labourera autant de planches que l’on voudra, on y plantera les fraisiers à 28 centimètres de distance, et, sitôt que les gelées commenceront, ou couvrira les planches de coffres et de châssis, afin que les fraisiers continuent de végéter un peu.

C’est ordinairement en février que l’on commence à forcer le fraisier ; alors on enlève toute la terre des sentiers jusqu’à 54 centimètres de profondeur, et on les remplit jusqu’au sommet des coffres de bon fumier neuf de cheval ; on se préserve de la gelée par tous les moyens connus, on donne de l’air à propos, on remanie et on rechange les réchauds quand on s’aperçoit qu’ils ne fournissent plus assez de chaleur aux fraisiers, qu’il faut tenir propres et auxquels il faut ôter une