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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/320

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Quoique nous soyons loin de vouloir faire les érudits, nous noterons cependant ici, en faveur de nos confrères, que les savants regardent le blanc de ce champignon comme les tiges et les rameaux de la plante, et le champignon proprement dit comme son fruit.

Quoiqu’on puisse faire des champignons en toute saison, nous préférons cependant les faire en automne ; pour cela il faut préparer le fumier dès le mois de juillet, de la manière qui va être indiquée.

Il faut d’abord décider combien on fera de meules pour juger de la quantité de fumier à préparer ; on ne fait ordinairement pas moins de deux ni plus de douze meules à la fois, dont nous ne pouvons ici déterminer la longueur, quoique les plus commodes aient environ 10 à 12 mètres de long.

Préparation du fumier. — On prend du fumier de cheval que l’on a accumulé en tas pendant un mois ou six semaines, et on l’apporte dans les marais sur une place vide, unie et ferme ; là on passe tout ce fumier à la fourche ; on en relire la grande litière qui n’a pas été imprégnée d’urine, le foin, les morceaux de bois qui peuvent s’y trouver, car le blanc ne prend pas sur ces corps ; en frappant avec le dos de la fourche sur le fumier, on le dépose devant soi en plancher épais de 66 centimètres au moins, en l’appuyant avec le dos de la fourche. Quand le plancher, qui est presque toujours un carré long, est fait, on le trépigne bien, on l’arrose