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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/339

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Insectes. Maladies.
Les jeunes semis de raves et radis au printemps, ainsi que ceux des autres crucifères, sont horriblement tourmentés par les altises ou alirettes, qui les dévorent : les courtilières les détruisent aussi par les racines.
Les maladies des raves et radis sont la fonte quand on les sème sur couche, et le meunier quand on les sème sur terre.
ROMAINE.
Puceron vert. — Quand ce puceron s’introduit dans le cœur de la romaine, elle est perdue ; car il se multiplie si rapidement, qu’il n’y a pas moyen de l’en débarrasser sans la sacrifier.
Puceron noir. — Celui-ci est aussi nuisible que le précédent, mais les grands orages le détruisent.
Puceron blanc. — Il s’attache à la racine de la plante et la fait languir : on parvient quelquefois à le détruire à force d’arrosements.
Taon à tête rouge. — Larve du petit hanneton, qui mange et coupe la racine de la romaine et la fait périr. Quand on voit une romaine qui se fane, on fouille au pied, on trouve le taon et on le tue : on appelle aussi ce taon ver à tête rouge.
Le meunier. — Il se manifeste par des taches blanches sur le dessous des feuilles ; ces taches se multiplient très-rapidement et font languir la plante : les temps humides, les grands brouillards occasionnent cette maladie.
Le collet rouge. — Celle-ci est une conséquence de la précédente, quand elle se déclare sur les romaines qui, après avoir poussé vigoureusement, sont arrêtées par un froid subit.
La fonte. — Elle se manifeste par une tache noire au collet de la plante ; elle est mortelle et il n’y a aucun remède.
La rouille. — Son nom indique sa couleur ; elle s’attache aux feuilles, particulièrement en dessous, et les rend crochues, empêche la sève de circuler ; elle n’est pas incurable, quelquefois le beau temps la fait disparaître quand le mauvais temps l’a produite.