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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/342

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en-ciel : plusieurs d’entre nous sont disposés à attribuer la perte du grain de champignon, dans cette circonstance, à un abaissement subit de température ; mais nous ne l’avons pas vérifié, et laissons la question à l’état où nous l’avons trouvée.

Tonnerre. — La perte du grain de champignon par l’effet du tonnerre, et même des champignons déjà gros comme des noisettes, est bien plus avérée que celle occasionnée par l’arc-en-ciel ; il n’y a aucun de nous qui n’en ait éprouvé la fâcheuse expérience dans ses meules sur terre. Ceux qui font leurs meules dans des caves, dans les carrières de Paris ou des environs, ne s’en sont jamais plaints ; son influence ne s’étend sans doute pas jusque-là. Quoi qu’il en soit, il est de fait qu’un tonnerre violent tue le grain de champignon des meules sur terre revêtues de leurs chemises. Est-ce le bruit, est-ce l’électricité, est-ce un refroidissement subit de l’atmosphère, sont-ce les éclairs qui produisent ce fâcheux effet ? Aucun maraîcher ne peut répondre à ces questions ; mais tous peuvent assurer que le fait a lieu.

Trombe de vent. — C’est ainsi qu’on appelle ces tourbillons de vent et de poussière qui arrachent ou brisent les arbres et découvrent les maisons par où ils passent. Il n’y a guère de maraîchers qui n’en aient pas vu au moins un passer dans leur marais, et qui ne sachent qu’un tel tourbillon peut enlever le fumier, les cloches, les châssis, et faire un dégât épouvantable : nous avons vu, dans un an-