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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/56

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moitié consommés se secouent avec une fourche, pour en faire tomber ce qui est trop consommé, et ce qui ne l’est pas trop forme les paillis.

Usage du paillis. — Chaque fois que nous labourons une planche et que nous l’avons dressée et râtelée, avant de la planter, nous étendons dessus une couche de paillis épaisse de 6 à 8 millimètres, et de manière à ce que la terre en soit parfaitement couverte, après quoi nous la plantons.

Bons effets du paillis. — Un paillis empêche la surface de la terre de sécher, de se crevasser ou de se fendre ; il la tient fraîche ; il fait que l’eau des arrosements ne s’écoule ni à droite ni à gauche, qu’elle pénètre à l’endroit où on l’a versée, et s’oppose à son évaporation. Sans paillis, nous serions obligés de tripler les arrosements, et encore les légumes ne viendraient pas aussi bien.

Cependant le paillis a, selon nous, un petit inconvénient, qui fait qu’on ne doit pas le répandre sur les planches avant la fin d’avril ou le mois de mai ; c’est qu’il attire l’humidité plus que le terreau ; que, si des légumes tendres sont plantés de bonne heure, des laitues, par exemple, dans une planche couverte d’un paillis, les petites gelées tardives du printemps leur feraient plus de mal que si elles étaient dans une planche couverte de terreau ; c’est pourquoi nous terreautons, mais ne paillons pas les planches ou côtières que nous plantons avant la fin d’avril.

Terreau, terreautage. — Le terreau qu’on em-