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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/73

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mètres au-dessus du sol : les 6 piquets déterminent la longueur qu’aura le paillasson, comme les planches latérales en déterminent la largeur ; ensuite on prend de la ficelle dite à paillasson, on la tend fortement d’un piquet à l’autre dans le sens longitudinal en la fixant aux piquets par une patte ou boucle. On a ainsi trois lignes de ficelle longues chacune de 2 mètres ; mais on n’a pas dû couper la ficelle à la boucle des piquets du bas du métier ou du côté où l’on doit commencer le paillasson, parce que l’expérience a appris qu’il faut juste le double de ficelle pour coudre le paillasson de ce qui est tendu en dessous : ainsi, après la boucle faite, il faudra mesurer deux fois la longueur de la ficelle tendue, et ménager cette double longueur, ou 4 mètres avant de couper la ficelle ; cela apprend de suite, en outre, qu’il faut 18 mètres de ficelle pour faire un paillasson de 2 mètres de longueur.

Les bouts de ficelle ménagés s’embobinent chacun sur un petit morceau de bois en fuseau long de 12 centimètres et dont nous allons voir l’usage.

Les ficelles ainsi tendues, on prend de la paille de seigle bien épurée, bien égluiée ; on en pose un lit sur les ficelles, épais de 1 centimètre et demi, en appuyant le pied de la paille contre la planche qui est de ce côté ; on en pose autant de l’autre côté de manière à ce qu’elle se trouve tête bêche sur la première ; on égalise toute l’épaisseur autant que possible ; ensuite on procède à la couture. Un ou deux hommes peuvent coudre en