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Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/95

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maraîchers ont observé dans leur culture que, quand un pied de melon avait un certain nombre de mailles, elles se nuisaient réciproquement, et que souvent aucune ne nouait : à force d’examen, ils sont parvenus à reconnaître la mieux conditionnée de toutes ces mailles, et ils détachent toutes les autres ; c’est cette opération qu’ils appellent émailler.

Engraisser. — Quand on veut mettre un terrain neuf en marais, on l’engraisse par tous les moyens connus, s’il en a besoin ; mais, une fois en état d’être cultivé en marais, on n’y met plus d’engrais du dehors ; sa fertilité s’entretient par les terreautages, les paillis et les débris de vieilles couches. Il ne faut pas même que la terre d’un marais soit trop grasse ou trop fertile ; la preuve, c’est que tous les maraîchers qui font beaucoup de couches vendent une partie de leur terreau.

Engrais. — On appelle engrais un grand nombre de substances animales ou végétales qui, mêlées à la terre cultivable, l’amendent et la rendent plus fertile ; mais les maraîchers de Paris ne connaissent dans leur culture d’autre engrais que le fumier de cheval et celui de leurs lapins, quand ils en ont ; et ce fumier, ils l’enterrent très-rarement en nature ; ce n’est qu’après qu’il leur a servi à faire des couches, des paillis, qu’ils en enterrent les débris. Nous l’avons déjà dit, ce n’est pas à force d’engrais que nous obte-