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Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/94

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on donna des ordres pour que chacun prît les armes.

Je n’avois pas une passion bien violente de me battre pour un peuple dont j’avois quelque sujet de me défier, & dont je me dégoûtois peu à peu. Lorsque nos troupes furent assemblées, je m’y trouvai à peu près comme un Saxon dans celles du Roi de Prusse. Cependant, le combat me paroissoit devoir être si inégal, que je ne craignois point de danger, & que je doutois encore moins de la victoire.

Nous sortîmes du camp ; nous nous rangeâmes en bataille, & nous ne fumes pas long-tems sans appercevoir un détachement des