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Page:Moreau - Nouveau mémoire pour servir à l’histoire des cacouacs.djvu/99

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moyen de le lever. Une chose m’embarrassoit seulement, c’étoient les voyages que j’avois cru faire dans je ne sçai combien de pays inconnus. J’appris que ces voyages n’avoient rien de réel ; que les Cacouacs qui étoient toujours resté les mêmes pendant tout le tems que je m’étois cru un prodige, avoient le talent de faire ainsi voyager leurs prisonniers, au moyen de certaines feuilles qu’ils leur mettoient devant les yeux, & sur lesquels on avoit gravé tout ce que je croyois avoir vu dans les différentes parties du monde.

Au bout d’un quart d’heure nous arrivâmes au camp. Nous le trouvâmes désert, soit que la peur eût