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Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/200

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— Et la preuve, c’est que je vais vous dire franchement ce que nous venons faire en Afrique-sud et comment nous voulons et pouvons le faire.

Je l’arrêtai là.

— Pardon, monsieur, lui dis-je, vous n’avez pas besoin de me dire ce que vous venez faire, je le sais.

Il ne fut pas surpris.

— Je sais que vous le savez, continua-t-il. Ne m’interrompez pas, je vous parle dans vos intérêts. Nous sommes venus en Afrique chercher le trésor de Kruger, et si je ne me trompe pas, vous m’avez l’air d’avoir légèrement modifié l’itinéraire de votre voyage, monsieur Dolbret, et de mettre le cap un peu dans la même direction, ajouta-t-il en me regardant de travers.

Je ne répondis rien. J’avais trop parlé en disant que je connaissais le but de leur voyage, je me tenais maintenant sur mes gardes. Voyant que je restais muet, il reprit :

— Je sais cela, et vous aussi le savez. Pour être plus intéressant, je vais vous dire quelque chose de nouveau.

— J’avoue, lui dis-je, que je commençais à trouver que vos nouvelles n’étaient pas de la première fraîcheur.

— Bien, bien, bien, vous avez raison, docteur. Voici qui va vous intéresser peut-être un peu plus. Nous ne savons pas où se trouve exactement le trésor et c’est pour l’apprendre que nous nous rendons à Lourenço-Marquès. Mes compagnons sont décidés à tout pour obtenir le secret ; je vous prie de bien remarquer mes paroles : Ils sont décidés à tout.