Aller au contenu

Page:Morellet - Préface à la Comédie des Philosophes.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

odieuses la Philosophie, & tu accuseras les Philosophes de n’avoir ni mœurs ni probité, d’exciter la sédition, & de haïr le Gouvernement, & je ferai taire en ta faveur les Loix qui proscrivent la calomnie.

Et tu grossiras les fautes du petit nombre de ceux qui dans des ouvrages métaphysiques ont poussé trop loin la liberté de penser, & tu envenimeras même ce qu’ils auront dit de vrai ;

Et tu persuaderas à tes spectateurs que les hommes ressemblent toujours à leurs livres, parce que tu gagnerois encore à n’être pas plus décrié que tes ouvrages ;

Et tu donneras à entendre que tous ceux qu’on appelle Philoso-