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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/142

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Un dernier coup d’œil sur les télémètres, un rapide calcul mental, et je lançai dans les airs les vibrations radio-actives.

Je sentis la pyramide trembler.

D’innombrables boules de feu, éblouissantes, accompagnées de lueurs fulgurantes passèrent dans le ciel étoile, faisant pâlir les lumières d’Illa.

Un feu d’artifice de l’enfer.

Foudroyées, fracassées, liquéfiées, les machines volantes des Nouriens — ou plutôt leurs débris — tombèrent... Il me sembla voir des corps humains intacts s’abattre... mais est-ce une hallucination ? je ne le sais ! et les Illiens, se sentant soudain sauvés, s’immobilisèrent, hagards, leurs visages tournés vers le ciel... Plusieurs milliers périrent ainsi, écrasés, broyés, brûlés par les débris incandescents des aérions de Nour. Ils moururent heureux, peut-être...

Cela dura un quart d’heure. Quinze minutes. Pendant chacune de ces neuf cents secondes, les atroces hécatombes ne cessèrent pas. Il le fallait.

Les Nouriens — je le sus ensuite — se crurent trahis. La rapidité, la soudaineté avec laquelle leurs machines furent anéanties les emplirent d’une épouvante sans nom.

S’ils eussent conservé leur calme, la moitié