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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/150

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la trahison d’Ilg, d’avoir fourni des renseignements sur le sous-sol d’Illa aux Nouriens, ce qui avait rendu possible l’œuvre néfaste des tarières... Et c’était moi, toujours moi, qui avais, soi-disant, annihilé l’action des courants magnétiques émis par les pylônes de la grande pyramide, et qui auraient dû rendre fous les Nouriens ! À la vérité, l’émission de ces courants avait été rendue impossible par Ilg, qui, avant sa fuite, avait provoqué des interférences... Le traître avait tout prévu. Ancien ennemi de Rair qui l’avait plusieurs fois humilié, il n’avait pas craint, pour se venger, d’attirer la ruine et la mort sur sa patrie.

Ses bombes radiantes n’avaient pu servir — comme je l’avais toujours pensé — car elles étaient aussi nuisibles à ceux qui les lançaient qu’à ceux contre qui elles étaient lancées. Seuls les obus volants avaient pu les utiliser.

Ironie du sort : Ilg, qui avait voulu se venger de Rair, n’avait réussi qu’à affermir sa puissance !

Rair, maintenant qu’il avait assuré aux Illiens que leur existence allait être prolongée d’un siècle, était presque un dieu pour eux. Malheur à qui eût osé discuter son pouvoir. Aucun de ces misérables n’avait gardé assez de jugement pour se rendre compte que Rair avait provoqué la