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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/174

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La pensée que tout n’était pas perdu, qu’au contraire je pouvais encore triompher, me rendit toutes mes forces.

Quatre Illiens étaient restés pour me maintenir. Chacun d’eux était agrippé à un de mes membres. L’un avait son genou sur mon épaule. Un autre appuyait ses deux mains sur ma poitrine et sur mon poignet. Le troisième et le quatrième immobilisaient mes jambes.

Je bandai mes muscles et, d’une furieuse secousse, je parvins à faire lâcher prise à ceux de mes ennemis qui me retenaient les bras. Ils roulèrent sur le sol. Mais les deux autres avaient tenu bon. Je ne pus me relever.

Un des Illiens que je venais de renverser tira un poignard de sa ceinture. Il leva son arme — je compris que, plutôt que de me voir lui échapper, il allait m’égorger. Je me raidis et tentai de me libérer. Un des miliciens qui m’enserraient les jambes glissa et tomba. L’autre resta cramponné à ma cuisse. J’étais perdu.

— Meurs, traître ! gronda l’homme en abaissant son poignard.

Je ne fus pas touché.

Une clameur épouvantable et assourdissante retentit : les hommes-singes faisaient irruption dans la pièce.

Les Illiens qui avaient essayé de maintenir la