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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/32

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qui sert à produire les courants magnétiques protecteurs d’Illa.

Et Rair règne. Rair, un cerveau, une machine à calculer, pas de cœur ni de nerfs.

C’est lui qui a imaginé les machines à sang, le chef-d’œuvre de la création, assure-t-il. Il vit seul, dans la salle des machines, dans la crypte située sous le sommet de la pyramide. Et le Conseil suprême lui obéit.

Son petit-fils, Toupahou, le fiancé de ma fille Silmée, est un brave, un garçon comme moi, qui aime les combats, les luttes, qui méprise les faiseurs d’équations. Son grand-père le sait et ne l’aime guère... Il est capable de tout, Rair, et son homme, Limm, est pire que lui.

...Pauvre Silmée !... Mais allez donc faire entendre raison aux jeunes gens !... Après tout, j’ai eu mon temps !...

Ce matin, il y a eu réunion du Grand Conseil suprême, dans la salle de bronze, au sommet de la pyramide. On m’avait convoqué.

Lorsque j’arrivai, Rair était déjà là, en compagnie d’Ilg, l’électricien, de Hielug, le chimiste, de Grosé, le chef de la milice, et de Fangar, l’aériste. Et, aussi, naturellement, de l’infâme Limm.

Limm ! Un grand gaillard brun, brave, oui. Et fainéant aussi. Prêt à tout, pourvu qu’il y ait un profit. Le bras droit de Rair.