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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/35

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ges ridés, leurs yeux éteints, l’affaissement de leurs traits disaient assez leur décrépitude.

— Voici la raison de cette séance, commença Rair, sans préambule. La guerre est inévitable. Oui. Les Nouriens ne nous menacent pas. Mais nous avons besoin d’eux. Et ils ne nous rendront jamais le service que nous attendons d’eux.

» Service indispensable. Les machines à sang, qui produisent les effluves psycho-physiologiques permettant à notre peuple de se nourrir et d’atteindre un âge moyen de cent soixante-sept ans — statistique des vingt et une dernières années — ne me satisfont plus.

» J’ai réfléchi, calculé, médité. Il résulte de mes calculs que nos organes peuvent durer deux fois plus. Seulement, il faut leur demander moins d’efforts. Pour absorber les effluves des machines à sang, notre corps est soumis à un travail intensif. Conséquence naturelle, ces effluves étant produits au moyen de sang de porcs et de singes.

» Pour alléger cet effort, pour réaliser la presque perfection, il faut employer du sang pareil à celui qui coule dans nos veines. Du sang humain. Le reste va de soi. J’ai calculé et établi quel était le changement exact nécessité par mes nouvelles formules. Les vibrations des