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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/51

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que, peu à peu, les résultats inévitables de l’invention de Rair m’étaient apparus...

— Je suis avec vous ! fit Toupahou, en me regardant bien en face. On pourrait, pour commencer, détruire les machines à sang...

— Et comment vivrions-nous ? Depuis plusieurs générations, notre estomac est atrophié... Nous ne pouvons plus nous nourrir que par les radiations des machines.

» Oui, je sais, on assure que Hielug descend souvent dans les mines pour se faire donner de la nourriture grossière des hommes-singes. Mais Hielug est une exception !... Et nous n’aboutirions, en cas de réussite, qu’à soulever contre nous tout le peuple d’Illa, et non seulement nous serions perdus, mais le pouvoir de Rair en serait encore augmenté.

» Il faut de la patience. Du temps ! Rair n’aurait qu’à annoncer aux Illiens qu’il va prolonger leur vie pour obtenir d’eux tous les pouvoirs. Le Conseil suprême serait balayé ! S’il ne l’a pas fait, c’est qu’il veut éviter de donner l’alarme aux gens de Nour, qui comprendraient instantanément le sort que leur réserve la nouvelle invention. Mais, une fois la guerre déchaînée, Rair ne manquera pas de s’expliquer. C’est pour cela que, tout à l’heure, il n’a pas daigné insister pour obtenir les pouvoirs dictatoriaux qu’il sol-