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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/6

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Aucune erreur n’était possible. A la place approximative occupée par l’îlot, la carte indiquait des fonds de plusieurs milliers de mètres, et cela sur une étendue de plusieurs dizaines de milles carrés...

« Une éruption volcanique, sans doute ? pensa Ellis. Pourvu qu’il y ait de l’eau ? On verra ! »

Sur quoi il tira de son armoire une bouteille de vin — car sa provision à lui n’était pas terminée — donna une longue accolade au récipient, se jeta dans sa couchette et s’endormit.

Au jour, il fut debout et s’embarqua avec huit hommes sûrs et une douzaine de barils vides dans une des chaloupes du brick.

L’îlot était encore éloigné de près de trois milles ; c’était à peine si le courant avait fait légèrement dériver le Grampus dans sa direction.

Sous les rayons du soleil qui se faisaient de plus en plus ardents à mesure que l’astre montait dans le ciel clair, les matelots du brick voguèrent...

L’îlot inconnu se rapprocha. Il était entouré d’une mince ligne de brisants au-dessus desquels la mer déferlait doucement. Ils furent facilement franchis, et l’embarcation vint s’échouer sur le rivage.