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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/65

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— Je vous remercie ! dis-je. Pendant quelques minutes, me contenant à peine, je dus subir la présence de cet être immonde. Enfin, je prétextai les devoirs de ma charge et le quittai après avoir échangé un dernier coup d’ceil avec Fangar.

Trois heures durant, j’inspectai les magasins d’équipement.

Je donnai audience à mes principaux officiers — des savants élevés à l’école de Rair — compassés, raides, pédants, des individus enfin qui ressemblaient plus aux machines qu’ils étaient chargés de faire fonctionner qu’à des hommes... Ah ! s’il eût fallu se battre corps à corps !... La vue d’un insecte était capable de les épouvanter ! Je leur préférais encore les hommes-singes chargés par Rair de piloter les obus volants !

Ces devoirs remplis, je revins chez moi. Le soleil était à son déclin, mais, grâce aux accumulateurs de lumière, les miroirs paraboliques continuaient à envoyer dans les puits d’éclairage une lumière blanche et égale.

Sur les terrasses s’étendant autour de la pyramide, les Illiens se promenaient en devisant. Je pus voir que plusieurs me regardaient avec insistance. C’étaient des amis ou des parents des vieillards du Conseil suprême, et, sans aucun