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Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/92

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aurait eu de la peine à passer. Ces sphères, qui ressemblaient assez à des blocs d’épongé, étaient animées d’un lent mouvement de rotation. Autour d’elles, des cylindres tournaient en sens inverse en les frôlant. Et, des éponges rouges, un liquide semblable à de l’ambre, jaune et épais, coulait doucement et allait tomber sur des disques de verre et de cuivre tournant à toute vitesse, à plus de vingt mille tours à la minute.

De chaque côté de chacun de ces disques, des plaques de métal enduites de radium étaient disposées, de façon à les soumettre à un véritable bombardement atomique, qui désagrégeait les particules de sang et les désintégrait.

D’autres machines, composées de longs tubes d’une matière semblable au cristal, captaient les émanations ainsi produites et les envoyaient dans des condenseurs, situés à l’étage supérieur, d’où elles étaient distribuées aux Illiens, au moyen de courants physio-électriques.

Les hommes-singes, tous des colosses, ce qui se comprenait aisément, car, sans s’en douter, ils profitaient des effluves des mystérieuses machines, s’agitaient autour des tuyaux, des éponges, des condensateurs, ouvrant des robinets, manipulant des leviers, et tout cela dans un silence presque absolu. Leurs faces camuses