Aller au contenu

Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Effaré, et toujours en proie à une sourde inquiétude, Ottar Wallens se glissa hors de son sac, resserra ses vêtements de fourrure, et, derrière l’astronome, sortit.

Au-dehors, c’était le calme absolu. Rien ne rappelait plus le formidable ouragan de la nuit. Un jour gris jaune, lugubre, éclairait la banquise.

En quelques pas, les deux hommes furent devant les chiens.

Sur le sol, parmi la neige souillée de sang, les restes informes de Kobyak se distinguaient.

Les chiens, assis sur leur arrière-train, immobiles, oreilles pointées, yeux injectés de sang, mufles palpitants, semblaient inquiets.

Ils ne bougèrent pas en voyant s’approcher les savants.

La… la chose ! Vous avez vu ? demanda Wallens, en étendant le bras vers le sud-est.

Il venait de se rappeler la lueur verdâtre qu’il avait aperçue pendant la nuit. Elle avait disparu.

Olaf Densmold se retourna. Il tenait toujours sa boussole à la main :

La chose ? répéta-t-il. Oui !… Elle repousse l’aiguille aimantée ! Venez !

Les deux hommes, laissant les chiens derrière eux, contournèrent le monticule blanc formé par