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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/2

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Emmitouflés d’épaisses fourrures, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne, Ottar Wallens, le géologue, et Olaf Densmold, l’astronome, avançaient lentement sur le champ de glace.

Devant eux, à une cinquantaine de mètres, le traîneau conduit par Kobyak, un Indien de l’Alaska, glissait sur la plaine blanche.

Et puis, c’était le néant : neige gelée, blocs de glace, ciel gris, sans reflet.

Pas un souffle d’air, mais une température de 28 degrés au-dessous de zéro.

Les trois hommes — le géologue, l’astronome et l’Indien — avaient quitté, onze jours auparavant, leur navire, le trois-mâts Sirius, qui les avait emmenés depuis Bergen jusqu’à la Terre de Wilkes.

Le Sirius s’était avancé jusqu’au 70e paral-