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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/22

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des coudes et des genoux. En quelques secondes, ils furent en bas, leurs pieds touchèrent la surface de la chose.

Ils se redressèrent et, presque aussitôt, se rendirent compte que le polyèdre dégageait une chaleur douce qui avait fait fondre la glace autour de lui et continuait à la faire fondre. Aussi la chose descendait-elle lentement, en se creusant dans la masse de glace ce que les marins appellent une « souille ».

Olaf Densmold, s’étant mis à genoux sur le polyèdre, retira ses gants et, de ses mains nues, tâta une des facettes. La surface en était douce et lisse comme du satin le plus fin. Une chaleur diffuse en émanait.

— Oh ! s’écria Wallens qui, debout, observait le polyèdre. Il y a quelqu’un… J’ai vu… une silhouette, comme celle d’un homme… un bipède… Ce sont des hommes… C’est un homme, Densmold ! J’avais…

Un sifflement bref s’entendit, et fut suivi de huit autres.

Instinctivement, les deux savants s’écartèrent. Ils avaient senti la chose vibrer sous eux.

Adossés à la glace, ils virent le polyèdre reprendre une forme sphérique.

À sa partie supérieure, une calotte, d’environ soixante-dix centimètres de diamètre, se sou-