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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/25

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rement croissait, constatèrent que la surface de la sphère était maintenant devenue rugueuse, ce qui leur permit de l’escalader très facilement.

L’astronome, le premier, s’introduisit dans l’ouverture. Il tomba, environ quatre mètres plus bas, sur un plancher élastique, qui amortit sa chute, et fut presque aussitôt rejoint par Wallens.

Les deux hommes virent qu’ils étaient dans un compartiment sphérique, d’environ quatre mètres, dont les parois produisaient une lueur phosphorescente, verdâtre, de même teinte que celle aperçue par Wallens la nuit précédente. Du geste, cependant, l’être bizarre indiqua à ses hôtes un globe immobile, qui flottait comme un ballon à égale distance entre le plancher et le plafond. Il était fait d’une matière noire et brillante ressemblant assez à de l’agate, et mesurait moins d’un mètre de diamètre.

L’être le toucha. Des points lumineux apparurent à sa surface, irrégulièrement disposés.

— Oh ! mais c’est une carte du ciel… vue… vue de Mercure ! s’écria Olaf Densmold, d’une voix étranglée.

— De Mercure ?

— Oui, de la planète la plus proche du soleil, qui en fait le tour en quatre-vingt-huit jours… et où doit régner une effroyable température !…