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Page:Moselli - Le Messager de la planète, 1924.djvu/34

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Puis, toujours avec des mouvements maladroits, il descendit le long de la sphère et prit pied au fond de l’entonnoir de glace dont il entreprit de gravir la pente.

Les deux savants, se demandant ce qu’il voulait faire, le suivirent sans mot dire.

L’être atteignit la surface du champ de glace et se redressa.

Densmold et Wallens le virent soudain tressaillir et reculer, sous l’empire d’une épouvante terrible.

Deux des chiens faisant partie de l’attelage du traîneau venaient d’apparaître :

— En arrière, sales bêtes ! gronda Densmold.

Trop tard ! Les deux dogues, ensemble, avaient bondi à la gorge de l’être. Il referma les mains sur eux.

Un sifflement couvrit les aboiements des chiens, une bouffée de fumée verte jaillit. Et le groupe — être et chiens — s’affaissa sur la glace, foudroyé.

Figés, les deux savants regardaient. Ils ne comprenaient plus, ils ne savaient plus…

Les chiens avaient déjà les yeux vitreux. Ils étaient bien morts… Mais l’être mystérieux ?

Densmold, le premier, reprit un peu de sang-froid. Il s’approcha du corps inerte de l’extra-