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Page:Mouhot - Voyage dans les royaumes de Siam, de Cambodge, de Laos et autres parties centrales de l'Indo-Chine, éd. Lanoye, 1868.djvu/242

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tourées d’une infinité d’autres petites divinités qui paraissent dater de toutes les époques.

Au pied du mont voisin se trouve une profonde caverne aux voûtes élevées, sombres, et aux blocs calcaires desquelles pendent de belles stalactites. On n’y pénètre qu’en rampant l’espace de plusieurs mètres. Comme l’eau qui découle de ces stalactites est regardée comme sainte par les Cambodgiens, qui lui attribuent, entre autres vertus et propriétés, celle de posséder la connaissance du passé, du présent et de l’avenir, et d’en réfléchir les images comme une glace, les dévots s’y rendent encore de temps en temps en pèlerinage pour demander à ces eaux de leur rendre la santé ou de jeter des lumières sur leur sort ou celui du pays, et pour adresser quelques prières aux nombreuses idoles que l’on trouve partout éparses dans les anfractuosités des rochers ou entassées sur le sol.

Le temple de Wat-Êk se trouve dans la direction opposée à celle de Banone, et à deux lieues de Battambâng. C’est un édifice assez bien conservé, probablement de l’âge du précédent.