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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/111

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VII


Le préfet de Bantam présenta le Prince-Régent et le contrôleur au nouveau sous-préfet. Havelaar complimenta gracieusement ces deux fonctionnaires, et, à l’aide de quelques mots aimables, il mit tout de suite le contrôleur à son aise. Il y a toujours quelque chose de pénible dans la première entrevue d’un inférieur avec son nouveau chef. Havelaar agit comme s’il lui plaisait d’introduire, séance tenante, une sorte de familiarité devant faciliter leurs futures relations. Il traîta le Prince-Régent avec les égards dûs au souverain qu’escorte et recouvre le dais d’or, en y mêlant une nuance à l’adresse de son frère cadet. Du ton le plus affable, tout en ne sortant pas de sa dignité officielle, il critiqua doucement l’excès de zèle, qui, d’un temps pareil, l’avait amené aux limites de sa Régence, chose que l’étiquette la plus rigoureuse n’exige pas du Prince-Régent.

— En vérité, Monsieur le Prince-Régent, je suis désolé que vous vous soyez donné cette peine, pour moi. Je ne pensais vous rencontrer qu’à Rangkas-Betoung.

— Je désirais au plus tôt voir monsieur le sous-préfet, répondit le Prince-Régent, pour me lier d’amitié, avec lui.

— À coup sûr, c’est beaucoup d’honneur pour