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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/135

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Max ne le permettait, des causes premières de leurs ennuis. Mais le nouveau milieu, dans lequel elle venait de mettre le pied, respirait tant de calme ! Les causes plus ou moins romanesques, qui, jadis lui faisaient répondre à Havelaar : oui, mon ami ! quand il lui disait : n’est-ce pas, Tine, que c’est un cas nouveau, une nécessité qu’il faut subir ? Ces causes n’existaient plus.

Nous allons voir comment ce pays de Lebac, si simple et si tranquille, en apparence, coûta plus cher à Havelaar que toutes les extravagances passées de son cœur et de son cerveau mises en bloc.

Mais pouvaient-ils prévoir ce désastre ? Ils regardaient, confiants, l’avenir, en face. Ils se sentaient si heureux, de leur amour et de leur enfant ! — Que de roses, dans ce jardin, s’écria Tine ; tiens ! voilà aussi de la fougère, et du pandanus odorant ! Et ces bosquets de jasmin !… Regarde moi un peu, ces lis ! sont-ils beaux ! sont-ils magnifiques !

Et enfants, tous les deux, ils faisaient joujou avec leur nouvelle demeure.

Aussi, quand, le soir, Dipanon et Declari regagnèrent leurs logis respectifs, ils ne manquèrent pas de constater la gaîté enfantine de la nouvelle famille qui venait d’arriver.

Havelaar, lui, se rendit à son bureau, et y passa la nuit.