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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/235

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OPINION DE LA PRESSE
ET CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE.
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Dans la Revue des Deux Mondes, annuaire de 1860, on lit : « Un écrivain, sous le pseudonyme de Multatuli, inconnu jusqu’à présent dans le monde littéraire, a su donner à ses récits sur l’organisation économique et sociale de Java dans un livre intitulé Max Havelaar, un attrait de style qui l’a placé au rang des écrivains éminents. Ce livre, plaidoyer dramatique, et en quelque sorte poétique en faveur du travail libre des indigènes, a obtenu en Hollande un succès, qui rappela celui de la fameuse publication de Mme Beecher Stowe. La sensation produite par les tableaux saisissans de Multatuli n’est point effacée, et elle a peut-être influé sur les tendances, qui se manifestèrent de plus en plus dans le Parlement Hollandais. »

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Voici les propres paroles que M. de Lamartine adressa, en 1864, à M. Nieuwenhuis lorsque celui-ci lui fit lecture du premier chapitre de Max Havelaar :

«Dites à l’auteur de ma part qu’il est un écrivain distingué, et original. »

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La voici mon opinion sur Max Havelaar, par Multatuli, telle que je l’ai formulée, en 1866 :

« Sous le nom de guerre de Multatuli, M. Edouard Douwes Dekker, ancien sous-préfet dans les Indes Hollandaises, a écrit un roman politique, intitulé : Max Havelaar, ou les Ventes de cafés de la Société hollandaise de commerce. Dans ce roman, dont l’auteur est le héros, il met en état d’accusation le Gouvernement des Indes, comme se rendant complice de l’arbitraire, et de la rapacité des chefs indigènes envers la population, et comme tolérant ces abus, afin de s’assurer de leur concours au profit des ventes de cafés de la Société hollandaise de commerce, c’est à dire, du trésor hollandais.