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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/263

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Il n’y voyait donc nul inconvénient.

Sur les déclarations réitérées du général qu’il se portait garant pour Jang di Pertouan, le commissaire du gouvernement céda, mais il ne céda qu’à contre-cœur.

Il se trouva que le contrôleur qui dirigeait avant moi le district de Natal était le gendre du sous-préfet du pays de Battah, et qu’il ne s’entendait nullement avec Jang di Pertouan.

Plus tard, j’ai entendu parler d’une foule de griefs portés contre ce sous-préfet, mais je n’y ajoutai pas grand’foi, ces accusations émanant de Jang di Pertouan lui-même, et cela au moment où l’on accusait ce dernier de délits et d’attentats bien plus graves encore.

Il n’est pas difficile de comprendre qu’il se défendait en chargeant son accusateur.

Cela arrive souvent.

Quoi qu’il en fût, le commandant de Natal prit le parti de son beau-père contre Jang di Pertouan, et cela, peut-être, avec d’autant plus d’ardeur que ce contrôleur était l’intime d’un certain Soutan Salim, l’un des chefs de Natal, également l’ennemi du chef de Battah.

Il existait une vendetta entre les familles de ces deux chefs. Des projets de mariage n’avaient pas abouti.

Une rivalité d’influence, d’une part ; de l’autre l’orgueil de Jang di Pertouan, qui était d’une grande et plus haute naissance, ajoutées à d’autres causes secondaires tenaient constamment les pays de Natal et de Mandheling en haleine et en état de surexcitation, l’un contre l’autre.

Tout à coup, un bruit se répandit : on venait de