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Page:Multatuli - Max havelaar, traduction Nieuwenhuis, 1876.djvu/390

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fermeté montrée par Havelaar dans l’accomplissement de son devoir, fermeté qui ressort de cette pièce. On comprendra l’indulgence, qui le détermina à ne pas demander pour le Prince-Régent un châtiment trop sévère.

Seulement, je le prierai de remarquer la circonspection avec laquelle il se garde bien de dire un mot sur la découverte qu’il venait de faire, ne voulant pas affaiblir ce qu’il y avait de positif dans son accusation, par une dénonciation pleine d’incertitude, et manquant de preuves.

Selon lui, il ne s’agissait de rien moins que de procéder à l’exhumation du cadavre de son prédécesseur, et d’en faire l’autopsie scientifique et légale ; et cela, dès le moment où l’on aurait éloigné le Prince-Régent, et rendu son entourage inoffensif.

Mais, comme je l’ai déjà dit, on ne lui a pas laissé le temps de mettre son projet à exécution.

Dans les copies de pièces officielles, — copies qui, au reste, sont parfaitement conformes aux originaux, — je crois pouvoir substituer de simples pronoms, à une titulature fastidieuse. J’espère que mes lecteurs trouveront ce changement de bon goût.

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N°. 88. Secrète

Pressée.
Rangkas-Betoung, le 24 février 1856.
À Monsieur le Préfet de Bantam,
Monsieur le Préfet,

Depuis un mois, c’est à dire, depuis mon entrée en fonctions ici, je me suis principalement occupé de faire une enquête sur la manière dont les chefs indigènes s’acquittent de leurs devoirs envers la popu-