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Page:Mummery - Mes escalades dans les Alpes.djvu/15

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XIII
A. F. MUMMERY

était, nous le dépeignent comme présentant bien le type anglo-saxon, mince, plutôt grand et bien découplé, en somme admirablement taillé pour exceller dans l’escalade des rochers les plus ardus. Mais il n’était pas qu’un rochassier ; c’était un alpiniste bien complet, car il était aussi un glaciairiste, et, comme les difficultés des pentes glacées sont encore plus terribles que celles des murailles de roc, il était encore plus séduit par elles ; ne nous dit-il pas quelque part que « les joies elles-mêmes de l’escalade de rocher pâlissent devant celles des murs de glace perpendiculaires » ? Quelle maëstria et quelle magnifique sûreté de soi cela suppose !


2. A l’école de Burgener.


Quand un grimpeur s’attache à un guide, c’est que ce montagnard possède des qualités qui répondent aux qualités physiques et morales du grimpeur lui-même : on a les guides que l’on mérite. C’est probablement à ces causes qu’il faut attribuer l’influence persistante du guide sur son touriste longtemps même après que cet alpiniste a pris ses grades et qu’il s’est émancipé de toute assistance professionnelle. Mummery ne fera pas exception à cette règle, nous dit M. C. T. Dent, dans une notice très intéressante sur le livre que nous traduisons, parue dans l’Alpine Journal d’août 1895. « Une association dès le début de sa carrière alpine avec un grimpeur aussi déterminé que