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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/246

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Valbrun.

Tes railleries n’y feront rien.

Prévannes.

Tu l’aimes ?

Valbrun.

Je l’adore.

Prévannes.

En ce cas là…

Il met le billet dans sa poche.

Elle est ici, à deux pas, dans sa chambre… Parbleu !… si j’étais à ta place…

Valbrun, se rasseyant.

Je voudrais bien être à la tienne. Ah ! tu es heureux, tu épouses Marguerite… tandis que moi…

Prévannes, à part.

Voilà le vent qui tourne.

Haut.

J’épouse Marguerite… je n’en sais rien.

Valbrun.

Non ?

Prévannes.

Non.

Valbrun.

Est-ce possible ! Une jeune fille si jolie, si aimable, un peu trop gaie parfois, mais pleine de mérite et de talents… fort riche… N’avais-tu pas engagé ta parole ?

Prévannes.

Et toi, qu’as-tu fait de la tienne ?