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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/254

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Marguerite.

Pas le moins du monde ; mais c’est clair comme le jour.

Valbrun.

Comment ! Expliquez-vous, de grâce. Si c’est un piège, et si vous le savez…

Marguerite.

Non, je ne sais rien, mais j’en suis sûre.

Relisant la lettre.

« Si je veux vous en croire, madame… » Ah ! ah ! ah !

Elle rit.

Et vous prenez cela, ah ! ah !… pour argent comptant !… Ah ! ah ! mon Dieu, quelle folie !… Et vous croyez que ma cousine… que M. de Prévannes… ah ! ciel !… et vous ne voyez pas que c’est impossible !… ah ! ah !

Valbrun.

En vérité, je ne vois pas…

Marguerite, riant toujours.

Ah ! ah ! ah ! ce pauvre baron… qui ne voit pas… qui ne s’aperçoit pas… Ah ! ah ! à cause de cela… Votre sérieux me fera mourir de rire. Et vous voulez m’épouser, ah ! ah !… je vous demande pardon, mais c’est malgré moi… Ah ! ah ! mais c’est impossible !… Cela n’a pas le sens !… commun ah ! ah !

Valbrun.

Ma foi, mademoiselle, en vous montrant cette lettre,