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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/111

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à dire ? Oui, cela est certain, je suis la femme d’André del Sarto. Et que m’importe ce qu’on en dira ? ne suis-je pas chassée par mon mari ? ne serai-je pas la fable de la ville dans deux heures d’ici ? Manfredi ? Et que dira-t-on ? On dira que Lucretia del Fede a trouvé Cordiani mourant à sa porte, et qu’elle l’a fait porter chez elle. Entrez ! entrez !

Ils entrent dans la maison, emportant Cordiani.
Lionel, resté seul.

Mon devoir est rempli ; maintenant, à André ! il doit être bien triste, le pauvre homme !

André entre pensif et se dirige vers la maison.
Lionel.

Qui êtes-vous ?] où allez-vous.

André ne répond pas.

[C’est vous, André ? Que venez-vous faire ici ?

André.

Je vais voir la mère de ma femme.

Lionel.

Elle n’est pas à Florence.

André.

Ah ! où est donc Lucrèce, en ce cas ?

Lionel.

Je ne sais ; mais ce dont je suis certain, c’est que Monna Flora est absente [: retournez chez vous, mon ami].

André.

Comment le savez-vous, et par quel hasard êtes-vous là ?