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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/139

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9. page 89.


Cordiani.

Terre que j’ai ensanglantée !

Damien.

Au nom du ciel !…

Cordiani.

Dis-moi, Damien, où puis-je aller, où puis-je marcher sans voir la mort sur mon chemin ? Te souviens-tu de ce que tu me disais ? J’aimais ; je ne t’écoutais pas. Maintenant, la mort est devant mon amour, elle est sous mes pas ; elle est dans mon cœur ! Et ce portrait que je t’ai montré, cette ombre adorée d’une fatale beauté n’est plus pour moi que le masque d’un spectre couvert des larmes d’un ami.

Il marche vers la maison.
Damien.

Où vas-tu ?

Cordiani.

La revoir encore une fois. Ne t’effraye pas, etc.


10. page 96.


Tu vois ce qui se passe, mon ami.

Lionel.

Maître, il faut régler cette affaire et choisir l’heure et le lieu du combat.

André.

L’heure ? à l’instant. Le lieu ? ici même.

À Cordiani.

Ah ! vous voulez, etc.