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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/183

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Octave.

Pour toi. Marianne est une bégueule ; je ne sais trop ce qu’elle m’a dit ce matin, je suis resté comme une brute sans pouvoir lui répondre. Allons ! n’y pense plus, voilà qui est convenu ; et que le ciel m’écrase si je lui adresse jamais la parole ! Du courage, Cœlio, n’y pense plus.

Cœlio.

Adieu, mon cher ami.

Octave.

Ou vas-tu ?

Cœlio.

J’ai affaire en ville ce soir.

Octave.

Tu as l’air d’aller te noyer. Voyons, Cœlio, à quoi penses-tu ? Il y a d’autres Marianne sous le ciel. Soupons ensemble, et moquons-nous de cette Marianne-là.

Cœlio.

Adieu, adieu, je ne puis m’arrêter plus longtemps. Je te verrai demain, mon ami.

Il sort.
Octave.

Cœlio ! Écoute donc ! nous te trouverons une Marianne bien gentille, douce comme un agneau, et n’allant point à vêpres surtout ! Ah ! les maudites cloches ! quand auront-elles fini de me mener en terre !]