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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/193

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un châtiment ! Et lequel, par hasard ? Je voudrais bien savoir ce qu’il veut dire !

Entre Octave.

[Asseyez-vous,] Octave, j’ai à vous parler.

Octave.

[Où voulez-vous que je m’assoie ? Toutes les chaises sont les quatre fers en l’air. — ] Que vient-il donc de se passer ici ?

Marianne.

Rien du tout.

Octave.

En vérité, cousine, vos yeux disent le contraire.

Marianne.

J’ai réfléchi à ce que vous m’avez dit sur le compte de votre ami Cœlio. Dites-moi, pourquoi ne s’explique-t-il pas lui-même ?

Octave.

Par une raison assez simple : — il vous a écrit, et vous avez déchiré ses lettres ; il vous a envoyé quelqu’un, et vous lui avez fermé la bouche ; il vous a donné des concerts, vous l’avez laissé dans la rue. Ma foi, il s’est donné au diable, et on s’y donnerait à moins.

Marianne.

Cela veut dire qu’il a songé à vous ?

Octave.

Oui.

Marianne.

Eh bien ! parlez-moi de lui.