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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/225

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Marinoni.

Je voulais demander par là si la princesse est la cause de ces signes de joie.

Hartman.

L’unique cause, puissant rhéteur. Nous aurions beau nous marier tous, il n’y aurait aucune espèce de joie dans cette ville ingrate.

Marinoni.

Heureuse la princesse qui sait se faire aimer de son peuple !

Hartman.

Des lampions allumés ne font pas le bonheur d’un peuple, cher homme primitif. Cela n’empêche pas la susdite princesse d’être fantasque comme une bergeronnette.

Marinoni.

En vérité ? vous avez dit fantasque ?

Hartman.

Je l’ai dit, cher inconnu, je me suis servi de ce mot.

Marinoni salue et se retire.
Facio.

À qui diantre en veut ce baragouineur d’italien ? Le voilà qui nous quitte pour aborder un autre groupe. Il sent l’espion d’une lieue.

Hartman.

Il ne sent rien du tout ; il est bête à faire plaisir.

Spark.

Voilà Fantasio qui arrive.