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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/298

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m’être si doux, est complètement gâté. — Je suis vexé, piqué. — Diable ! voilà qui est fort mauvais.

Maître Bridaine.

Dites-leur quelques mots ; les voilà qui se tournent le dos.

Le Baron.

Eh bien ! mes enfants, à quoi pensez-vous donc ? Que fais-tu là, Camille, devant cette tapisserie ?

Camille, regardant un tableau.

Voilà un beau portrait, mon oncle ! N’est-ce pas une grand’tante à nous ?

Le Baron.

Oui, mon enfant, c’est ta bisaïeule, — ou du moins la sœur de ton bisaïeul, — car la chère dame n’a jamais concouru, — pour sa part, je crois, autrement qu’en prières, — à l’accroissement de la famille. — C’était, ma foi, une sainte femme.

Camille.

Oh ! oui, une sainte ! c’est ma grand’tante Isabelle. Comme ce costume religieux lui va bien !

Le Baron.

Et toi, Perdican, que fais-tu là devant ce pot de fleurs ?

Perdican.

Voilà une fleur charmante, mon père. C’est un héliotrope.

Le Baron.

Te moques-tu ? elle est grosse comme une mouche.