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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/322

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Le Baron.

Je n’y comprends rien ; mes idées s’embrouillent tout à fait. Quelle raison pouvait avoir dame Pluche pour froisser un papier plié en quatre en faisant des soubresauts dans une luzerne ? [Je ne puis ajouter foi à de pareilles monstruosités.]

Maître Blazius.

Ne comprenez-vous pas clairement, seigneur, ce que cela signifiait ?

Le Baron.

Non, en vérité, non, mon ami, je n’y comprends absolument rien. Tout cela me paraît une conduite désordonnée, il est vrai, mais sans motif comme sans excuse.

Maître Blazius.

Cela veut dire que votre nièce a une correspondance secrète.

Le Baron.

Que dites-vous ? Songez-vous de qui vous parlez ? Pesez vos paroles, [monsieur l’abbé.

Maître Blazius.

Je les pèserais dans la balance céleste qui doit peser mon âme au jugement dernier, que je n’y trouverais pas un mot qui sente la fausse monnaie.] Votre nièce a une correspondance secrète.

Le Baron.

Mais songez donc, mon ami, que cela est impossible.