Aller au contenu

Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

riage vous déplaît. Croyez-moi, c’est une folie, et il ne résistera pas.

Le Baron.

Je serai vêtu de noir cet hiver ; tenez-le pour assuré.

Camille.

Mais parlez-lui, au nom du ciel ! C’est un coup de tête qu’il a fait ; peut-être n’est-il déjà plus temps ; s’il en a parlé, il le fera.

Le Baron.

Je vais m’enfermer pour m’abandonner à ma douleur. Dites-lui, s’il me demande, que je suis enfermé, et que je m’abandonne à ma douleur de le voir épouser une fille sans nom.

Il sort.
Camille.

Ne trouverai-je pas ici un homme de cœur ? En vérité, quand on en cherche, on est effrayé de sa solitude.

Entre Perdican.

Eh bien ! cousin, à quand le mariage ?

Perdican.

Le plus tôt possible ; j’ai déjà parlé au notaire, au curé, et à tous les paysans.

Camille.

Vous comptez donc réellement que vous épouserez Rosette ?

Perdican.

Assurément.