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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/413

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Rosemberg

Voilà un merveilleux portrait.

Entre Polacco.
Polacco

Je baise vos mains, seigneurs, je vous salue. Santé est fille de jeunesse. Hé ! hé ! les bons visages de Dieu ! Que Notre-Dame vous protège !

Rosemberg

Qu’y a-t-il, l’ami ? À qui en avez-vous ?

Polacco

Je baise vos mains, seigneurs, et je vous offre mes services, mes petits services pour l’amour de Dieu.

Ulric

Êtes-vous donc un mendiant ? Je ne m’attendais pas à en rencontrer dans ces allées.

Polacco

Un mendiant ! Jésus ! un mendiant ! Je ne suis point un mendiant, je suis un honnête homme ; mon nom est Polacco ; Polacco n’est pas un mendiant. Par saint Mathieu ! mendiant n’est point un mot qu’on puisse appliquer à Polacco.

Ulric

Expliquez-vous, et ne vous offensez pas de ce que je vous demande qui vous êtes.

Polacco

Hé ! hé ! point d’offense ; il n’y en a pas. Nos jeunes garçons vous le diront. Qui ne connaît pas Polacco ?