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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/423

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Rosemberg

Je suis trois fois plus riche que vous.

La Reine

Comment t’appelles-tu ?

Rosemberg

Astolphe de Rosemberg.

La Reine

Tu es un Rosemberg, toi ? Je connais ton père, il m’a parlé de toi. Va, va, le comte Ulric ne gage plus rien contre toi ; nous te renverrons à l’école.

Rosemberg

Non, Majesté. Il ne sera pas dit que j’aurai reculé, si le comte tient le pari.

La Reine

Et que paries-tu ?

Rosemberg

S’il veut me donner sa parole de chevalier qu’il n’écrira rien à sa femme de ce qui s’est passé entre nous, je gage mon bien contre le sien, ou du moins jusqu’à concurrence égale, que je me rendrai dès demain au château qu’il habite, et que ce cœur de diamant sur lequel il compte si fort ne me résistera pas longtemps.

Ulric

Je tiens, et il est trop tard pour vous dédire. Vous avez parié devant la reine, et puisque sa présence auguste m’a oblige de baisser l’épée, c’est Elle que