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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/47

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Le Prince.

Je le voudrais pour réponse au billet.

Laurette.

Et que dirait-on ?

Le Prince.

Ceci est une pensée française, et ce n’est pas de vous que j’en attendais.

Laurette.

Insultez-vous la France ? Vous parliez de beauté et d’esprit. Le premier des biens…

Le Prince.

C’est le cœur. L’esprit et la beauté n’en sont que les voiles.

Laurette.

Ah ! qui sait ce que voit celui qui les soulève ? C’est une audace !

Le Prince.

Il n’y en a plus après la noce… Vous tremblez encore ?

Laurette.

J’ai cru entendre du bruit.

Le Prince.

Au fait, nous sommes presque dans un jardin ; si vous ne teniez pas à ce sofa…

Laurette.

Non…

Ils se lèvent ; le prince veut l’entraîner.