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Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/107

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D’UNE PARISIENNE

« Chère madame,

« Je sais que mon gendre se loue beaucoup d’un artiste pédicure qui demeure rue de la Paix. Je n’ai pas eu affaire à lui, mais j’en ai entendu l’éloge. J’espère, etc.

« Tendres amitiés. »


J’achève ce macabre inventaire comme l’on crie la dernière enchère.

C’est fini, tout est dispersé.

Dans la rue, près de la grande porte, une femme en noir pleure en apprenant que la vente est terminée.

— C’est pour une broche, explique-t-elle, en forme de cœur avec des améthystes et un petit diamant ; je n’habite pas Paris, quand j’ai appris… je suis venue.

J’ai vu les broches fort en détail, je puis affirmer à cette dame que son bijou n’y était point, et cette assertion lui est une allégeance.

Une jeune fille est accourue aussi avec son père, et elle s’éloigne, des larmes plein les yeux.