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Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/135

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D’UNE PARISIENNE

ma dernière sortie. — Ça te fait plaisir, ma brave Thérésa, m’a répondu Sarcey. Eh bien, ça va. » Et l’oncle vient parler pour m’être agréable, ce sera mon seul bénéfice. Vous jugez si ma filleule est contente. Et moi donc !

— Et après vous ne chanterez plus ?

— Plus jamais, n i ni fini, c’est ma dernière fugue.

— Il ne faut jamais dire : « Fontaine… »

— Oh ! je le dis, moi, je me retire dans ma ferme, près de Neufchâtel, dans la Sarthe, pour soigner mes lapins et mes poules. La campagne ! C’est là où l’on entend la grande chanson de la nature que nul de nous n’a jamais imitée.

On sonne.

C’est une chanteuse de café-concert, qui voudrait reprendre une partie des chansons de Thérésa ; elle vient lui demander conseil.

— Mets-toi là, au piano, ordonne l’ancienne étoile à la nouvelle arrivée avec une brusquerie aimable, et chante, voyons, n’aie pas peur, que diable !

Cependant qu’a lieu cette répétition on