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Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/209

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D’UNE PARISIENNE

La surveillante sourit et secoue négativement la tête.

— Pas du tout, nous sommes loin d’être au complet ; du reste, il en est de même pour tous les asiles à cette époque de l’année.

— Cependant…

— Vous allez comprendre. L’Assistance publique, dès que la température devient rigoureuse, distribue des bons de logement, qui donnent droit au coucher dans un petit hôtel. Ces bons coûtent à l’Assistance soixante-dix centimes par nuit ou deux francs pour cinq nuits. Tout naturellement, ceux qui peuvent se procurer ces bons préfèrent loger dans une maison garnie, où il n’y a pas de règlement, où l’on peut rentrer et sortir à sa guise, demeurer toute la journée dans sa chambre si on le veut. Ne se présentent donc dans les asiles privés ou municipaux que les personnes n’ayant pu obtenir des secours de logement.

— Vous offrez aux femmes trois nuits, comme aux hommes, sans doute ?

— Notre règlement mentionne, en effet, trois

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