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Page:NRF 17.djvu/38

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dire cela. (Prenant son courage à deux mains.) Allez tous vous promener !… (À part, joignant les mains.) Ah, mon Dieu, que viens-je de dire ?

Iaïtchnitsa. — Comment : Allez vous promener ! Qu’est-ce que cela signifie ? Permettez-moi de savoir ce que vous entendez par là ? (Les mains sur les côtés, il marche vers elle d’un air menaçant.)

Agafia Tikhonovna, le regardant effrayée, s’écrie : — Ah ! il va me battre. Il va me battre ! (Elle s’enfuit. Iaïtchnitsa reste bouche bée. Arina Pantélèimonovna accourt, et, apercevant Iaïtchnitsa, Elle s’écrie elle aussi : Ah, il va me battre. Et elle s’enfuit.)

Iaïtchnitsa. — Qu’est-ce que c’est que cette aventure ? En voilà une histoire !

(On sonne à la porte et on entend des voix :)

Voix de Kotchkariov. — Entre, passe. Qu’as-tu à t’arrêter.

Voix de Podkolièssine. — Passe le premier. J’ai besoin de m’arrêter une minute pour souffler et rattacher mon sous-pied.

Voix de Kotchkariov. — Tu ne vas pas t’esquiver encore une fois ?

Voix de Podkolièssine. — Non, je ne m’esquiverai par, je te le jure.


Scène V

Les Mêmes. Kotchkariov.

Kotchkariov à Podkolièssine, dans la coulisse. — Parbleu, tu as bien besoin de rattacher ton sous-pied.

Iaïtchnitsa à Kotchkariov. — Dites-moi, la jeune fille est sotte, n’est-ce pas ?

Kotchkariov. — Quoi ? Est-il arrivé quelque chose ?

Iaïtchnitsa. — Oui, une chose inconcevable. Tout d’un