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Page:NRF 19.djvu/132

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Coula sur chaque roche et tombeau ;
Et sur les os blanchis
Le limon rouge enfanta.

Jusqu’à ce que le méchant eût quitté les sentiers faciles
Pour cheminer dans les sentiers périlleux, et chasser
L’homme juste dans des régions arides.

À présent le serpent rusé chemine
En douce humilité,
Et l’homme juste s’impatiente dans les déserts
Où les lions rôdent.

Rintrah rugit et secoue ses feux dans l’air épais ;
D’affamés nuages hésitent sur l’abîme.

***

Puisqu’un nouveau ciel est commencé et qu’il y a maintenant trente-trois ans d’écoulés depuis son avènement : l’Éternel Enfer se ranime.

Et voici ! Swedenborg est cet ange qui se tient assis sur la tombe : ses écrits sont ces linges pliés.

C’est à présent la domination d’Édom et la rentrée d’Adam dans le Paradis — Voir Isaïe XXXIV et XXXV.

Sans contraires il n’est pas de progrès. Attraction et Répulsion, Raison et Énergie, Amour et Haine, sont nécessaires à l’existence de l’homme.

De ces contraires découlent ce que les religions appellent le Bien et le Mal.

Le Bien (disent-elles) est le passif qui se soumet à la Raison. Le Mal est l’actif qui prend source dans l’Énergie.

Bien est Ciel, Mal est Enfer.